Dès mai, et la levée des mesures de confinement, les Français, en mal d’espace et de verdure, se sont lancés tête baissée dans la recherche d’un nouveau cadre de vie plus en phase avec leurs aspirations. Leurs critères ? Des logements avec un extérieur sous forme de jardin, terrasse ou balcon, de beaux volumes et des pièces en nombre suffisant selon la taille et la composition de la famille. Autant de biens qui sont devenus aujourd’hui des perles rares.
« En mai, les Français en recherche d’une nouvelle résidence principale ont été deux fois plus nombreux qu’à la même période en 2019. En juin, la tendance s’est confirmée avec une hausse de 75 % du volume des recherches. » - source Capital.
Paris ne fait plus rêver
Résultat : le marché locatif correspondant s’est considérablement tendu. Partout ? Non, Paris fait exception à la règle. La capitale est, en effet, boudée des locataires qui lui préfèrent la qualité de vie des villes périphériques ou de province. Entre la fin du confinement et le 31 août, la recherche de logement dans la « plus belle ville du monde » a baissé de 23 %. En opposition, elle a progressé de 40 % à Nice, 36 % à Bordeaux, 29 % à Marseille, 21 % à Toulouse, 12 % à Nantes et Mulhouse (source : Seloger)… Des points d’ancrage qui permettent d'allier le meilleur des deux mondes, à savoir le dynamisme de la ville et le calme de la campagne (ou du littoral).
Petite baisse des loyers
Manque de place, d’extérieur, loyers plus élevés qu’ailleurs… seraient responsables de l’exode des Parisiens. Confronté, depuis l’annonce du confinement, à une nouvelle situation financière (perte d’emploi, chômage partiel, réduction du temps de travail, congés, congés sans solde…), un tiers des Français (32 %) déclare que le budget de son foyer s'est dégradé, selon un sondage YouGov pour le HuffPost. On revoit donc ses dépenses à la baisse. Si la location est souvent considérée comme une étape transitoire avant l’acte d’achat, elle reste plus abordable. Le souhait de changer d’air couplé à une plus faible visibilité financière à court et moyen terme a, en effet, encouragé les foyers à privilégier la location à l’acquisition de leur résidence principale. Une situation qui devrait perdurer tant que la crise ne sera pas terminée. Pourquoi prendre des risques tant qu’on ne sait pas où on va. Face à l’incertitude, les Français sont frileux.
Augmentation de l’offre locative
Sans compter que, dans la plupart des grandes villes, les loyers auraient enregistré une petite baisse. Asphyxiées par le Covid-19, les locations courte durée et saisonnières de type Airbnb, Booking.com, Abritel…ont chuté. Pour compenser la perte financière corrélée à la baisse de la fréquentation touristique, les propriétaires ont tout simplement retiré du marché Airbnb leurs biens pour les offrir à la location de longue durée. Créant, ainsi, une augmentation de l’offre et par conséquent une baisse des prix.